Passer d’auto-entrepreneur à SASU : quand et comment demander un nouveau Kbis

9 septembre 2025

Comprendre pourquoi passer de l’auto-entrepreneur à la SASU

Au fil des années, de nombreux entrepreneurs choisissent le régime de l’auto-entrepreneur (aussi appelé micro-entrepreneur) pour démarrer une activité, car c’est un statut administratif et fiscal très simplifié. Toutefois, il présente des limites, comme le seuil de chiffre d’affaires à ne pas dépasser et un certain nombre de restrictions en matière de déductions de charges. Le choix de créer une SASU (Société par actions simplifiée unipersonnelle) intervient souvent lorsqu’on souhaite :

• Dépasser les plafonds de chiffre d’affaires de la micro-entreprise, qui sont généralement d’environ 72 600 € pour les prestations de services et de 176 200 € pour les activités de vente (ou de fourniture de logement). • Bénéficier d’un cadre juridique plus protecteur : en SASU, votre patrimoine personnel est en principe mieux séparé de vos biens professionnels. • Ouvrir la porte à de potentiels investisseurs ou futurs associés : la SASU est un statut qui peut aisément se transformer en SAS si vous accueillez d’autres associés. • Avoir la possibilité d’optimiser vos charges sociales et fiscales selon un modèle différent de celui de la micro-entreprise. • Accroître la crédibilité de votre entreprise auprès de clients, fournisseurs ou partenaires bancaires qui préfèrent parfois traiter avec une société plutôt qu’avec une micro-entreprise.

Depuis plus de dix ans que j’accompagne des entrepreneurs, j’ai vu plusieurs situations où la transition s’imposait presque d’elle-même. À titre d’exemple, Marie, une créatrice de bijoux, a rapidement atteint les plafonds de la micro-entreprise et souhaitait aussi protéger ses créations en les commercialisant sous une structure plus solide. Elle a opté pour la SASU, ce qui lui a permis d’embaucher une collaboratrice en toute simplicité et de se préparer à l’éventualité d’accueillir un associé investisseur. Les arguments en faveur d’une telle évolution sont donc multiples, mais la démarche n’est pas toujours évidente sur le plan administratif. C’est là qu’intervient la notion de Kbis.

Les enjeux du Kbis lors du changement de statut

Le Kbis est un document officiel qui atteste de l’existence juridique de votre entreprise. Il est souvent demandé par les organismes bancaires, les fournisseurs et certains clients pour justifier de la légalité de votre activité. Dès que vous changez de forme juridique, vous ne pouvez plus utiliser le Kbis éventuel lié à votre auto-entreprise. Vous devez alors en obtenir un nouveau. Beaucoup d’entrepreneurs ignorent qu’ils doivent effectuer des démarches spécifiques, ce qui peut retarder le développement de leur société ou bloquer des négociations commerciales en cours.

Le Kbis joue en quelque sorte le rôle de carte d’identité de votre société. Si vous passez du régime de la micro-entreprise (qui ne dispose pas exactement d’un Kbis mais d’un document équivalent suivant les cas, comme l’extrait Sirene ou le certificat d’inscription au Répertoire des Entreprises et des Établissements), à la SASU, vous devrez nécessairement obtenir un extrait Kbis délivré par le greffe du tribunal de commerce compétent. Dans le cadre d’une SASU, cette formalité est essentielle pour ouvrir un compte bancaire professionnel, réaliser des transactions importantes, candidater à des appels d’offres et prouver que votre entreprise existe légalement.

Choisir le bon moment pour basculer

Un moment clé pour passer d’auto-entrepreneur à SASU est souvent lorsqu’on constate une croissance rapide du chiffre d’affaires. Si vous anticipez que vos revenus vont bientôt dépasser les seuils légaux de la micro-entreprise, mieux vaut engager les démarches de transformation en amont, afin d’éviter de vous retrouver dans une zone où vos obligations fiscales et sociales ne correspondent plus à votre régime simplifié initial. Certaines personnes choisissent également de passer à la SASU pour professionnaliser leur image ou contractualiser avec de plus gros clients. Il y a également la question de la responsabilité. Dans la micro-entreprise, vous êtes responsable sur vos biens propres, même si certaines règles protègent tout ou partie de votre patrimoine immobilier. En SASU, la responsabilité est limitée au montant de vos apports, sauf faute de gestion prouvée, ce qui peut être particulièrement rassurant lorsque de gros enjeux financiers entrent en jeu.

Il n’existe pas de date unique obligatoire pour effectuer ce passage. Cependant, certaines logiques s’imposent. Par exemple, beaucoup de créateurs d’entreprise attendent la fin d’un exercice fiscal pour cesser leur micro-entreprise et redémarrer dans la foulée avec une SASU, ce qui permet de gérer la transition fiscale de manière plus nette et de clarifier le bilan comptable. D’autres attendent la signature d’un nouveau contrat important, parce qu’ils préfèrent l’établir directement au nom de la SASU.

Le piège des changements tardifs

Attention à ne pas trop attendre. J’ai rencontré des entrepreneurs qui espéraient que le statut auto-entrepreneur s’adapterait à leur forte croissance. Ils se sont retrouvés à devoir régulariser leur situation rétroactivement, ce qui peut générer des pénalités, un flou comptable, et même des difficultés pour obtenir un prêt. Si vous prévoyez de franchir le seuil, il vaut mieux agir en amont, préparer vos statuts de SASU et lancer les démarches d’immatriculation. Les administrations françaises sont souvent plus conciliantes lorsque les changements sont anticipés, plutôt qu’effectués dans l’urgence.

Les étapes administratives pour fermer la micro-entreprise

La première étape pour créer votre SASU est de mettre fin à votre régime auto-entrepreneur. Dans la plupart des cas, la cessation se fait via une déclaration en ligne sur le portail officiel des auto-entrepreneurs, ou sur le site de l’URSSAF. Au moment de la déclaration, vous indiquez la date effective de cessation d’activité. Cette date sera importante pour toute la comptabilisation de vos derniers revenus sous le statut auto-entrepreneur et pour le calcul des cotisations sociales finales. Lorsque vous validez cette cessation, veillez à télécharger ou imprimer les documents qui prouvent votre radiation. Ces justificatifs peuvent vous être demandés ultérieurement afin de simplifier la transition vers le nouveau statut.

Si vous avez accumulé un stock de marchandises ou si vous avez un matériel spécifique lié à votre auto-entreprise, sachez qu’il est souvent possible de les réintégrer dans la SASU en tant qu’apports en nature. C’est néanmoins un sujet plus complexe qui nécessite, dans certains cas, de faire appel à un expert-comptable ou à un commissaire aux apports. Si vous décidez d’y recourir, vous devrez mentionner ces apports dans les statuts de la SASU, puisqu’ils influent sur le capital social de votre nouvelle société. Une fois la cessation d’activité validée, la transition vers votre nouvelle structure peut démarrer.

La question de l’ACRE

Certaines personnes bénéficient d’exonérations partielles de cotisations sociales, appelées ACRE (Aide aux Créateurs et Repreneurs d’Entreprise). Lorsque vous changez de statut, vous devrez vérifier si vous êtes éligible à la reconduction de cette aide ou si des démarches particulières sont nécessaires. En principe, le bénéfice de l’ACRE dans le cadre d’une SASU répond à d’autres critères que dans le cadre de la micro-entreprise. N’hésitez pas à vous renseigner précisément, car cela peut représenter une petite économie non négligeable au démarrage de votre société.

Les démarches pour créer la SASU

Une fois votre auto-entreprise fermée, vous enclenchez les procédures administratives pour créer la SASU. Il s’agit d’une société à part entière, soumise au Code de commerce et aux obligations spécifiques des sociétés commerciales. Voici les principales étapes :

  1. Rédiger les statuts : Ils définissent la dénomination sociale, l’objet social, la durée de la société, le siège social, le capital, ainsi que le fonctionnement de la SASU. Dans la plupart des cas, on définit aussi la nomination du Président, qui sera chargé de représenter la société.
  2. Déposer le capital social : Vous devez déposer le capital dans une banque (ou chez un notaire). Le capital est alors bloqué jusqu’à l’immatriculation de la société. Dans une SASU, il n’y a pas de minimum imposé par la loi, et vous pouvez choisir un montant symbolique ou un capital plus conséquent selon vos besoins.
  3. Publier l’avis de constitution dans un journal d’annonces légales : Cette formalité est obligatoire. Elle informe les tiers de la création d’une nouvelle société.
  4. Envoyer le dossier au greffe : Vous constituez votre dossier avec le formulaire M0 rempli et signé, les statuts, l’attestation de dépôt des fonds, l’attestation de parution dans un journal d’annonces légales, la pièce d’identité du Président, ainsi que tout autre justificatif demandé (preuve du siège social, document mentionnant le bénéficiaire effectif, etc.).

Une fois le dossier validé par le greffe du tribunal de commerce, vous obtenez un numéro d’immatriculation pour la SASU, et c’est à ce moment que vous pourrez solliciter votre nouveau Kbis. C’est l’aboutissement des démarches, mais aussi le sésame indispensable pour signer des contrats au nom de la SASU.

Les statuts juridiques adaptés

Lorsque vous élaborerez les statuts de votre SASU, réfléchissez aux possibilités futures. De nombreux créateurs proposent, dès la constitution, des clauses qui facilitent l’entrée de nouveaux actionnaires si l’entreprise se développe. Vous pouvez également définir des règles internes pour la convocation des assemblées générales, malgré l’absence d’associé. Cela vous évitera de tout revoir si, plus tard, vous décidez de passer en SAS à plusieurs. Un expert-comptable ou un avocat spécialisé en droit des sociétés peut grandement vous aider à rédiger des statuts solides et sur-mesure.

Comment demander un nouveau Kbis

La demande de Kbis s’effectue au greffe du tribunal de commerce, généralement en ligne. En réalité, une fois que votre SASU est immatriculée, le greffe vous remet automatiquement un extrait Kbis. Vous pouvez aussi demander des copies supplémentaires si besoin, notamment pour des partenaires bancaires, administratifs ou commerciaux. Dans certains cas, on vous remet d’abord un récépissé, avant de vous faire parvenir le Kbis définitif par courrier postal ou sous forme dématérialisée. Tâchez de bien vérifier l’exactitude des informations : l’adresse du siège, la dénomination, l’identité du Président, etc. Toute erreur peut retarder l’ouverture d’un compte professionnel ou d’autres démarches ultérieures.

En pratique, le Kbis arrive généralement sous huit à quinze jours. Si vous êtes dans l’urgence, vous pouvez vérifier auprès du greffe si la procédure de délivrance peut être accélérée, mais il n’existe pas de garantie systématique. Le mieux est de monter un dossier complet et soigné pour accélérer le traitement. Lorsque vous commandez des extraits Kbis, vous pouvez en demander en ligne pour une somme modique. Veillez à conserver précieusement une version à jour, car certains partenaires exigent un Kbis de moins de trois mois.

Combien de temps prendre en compte pour la transition ?

La durée de la transition d’auto-entrepreneur à SASU peut varier d’un cas à l’autre. La fermeture de la micro-entreprise peut se faire rapidement, sous une semaine en général. La création de la SASU demande surtout du temps de préparation des statuts et de bouclage des pièces justificatives. Comptez en moyenne trois semaines à un mois pour que tout soit finalisé. Pendant ce laps de temps, vous devrez également gérer la communication vis-à-vis de vos clients ou fournisseurs, en expliquant le basculement de forme juridique. Essayez de planifier cette période en évitant les pics d’activité, pour que tout se passe en douceur.

Calculer les coûts liés à la transformation

Changer de statut a un coût. Il faut d’abord considérer les éventuelles charges sociales de fin d’activité pour l’auto-entreprise. Si vous clôturez une période de chiffre d’affaires important, prévoyez de régler vos cotisations en conséquence. Ensuite, la création de la SASU implique :

Les frais de publication dans un journal d’annonces légales : variable selon le département, généralement autour de 150 à 200 €. • Les frais de greffe : pour l’enregistrement de la société, qui tournent aux alentours de 40 à 70 €. • Les honoraires si vous faites appel à un expert-comptable ou à un avocat : facultatif mais conseillé, car ils peuvent vous éviter des erreurs coûteuses. • Les éventuels apports : si vous réalisez des apports en nature, évaluer ce patrimoine peut entraîner le recours à un commissaire aux apports, dont le coût est variable.

Soyez transparent avec votre banque : si vous avez besoin de débloquer des fonds pour constituer le capital ou pour couvrir les premiers frais, n’hésitez pas à le mentionner. Les banques sont souvent plus enclines à soutenir un projet bien préparé avec un business plan solide. En somme, la SASU demande un peu plus d’investissements en temps et en argent que la simple micro-entreprise, mais c’est un choix d’évolution stratégique qui, dans de nombreux cas, ouvre la voie à une expansion professionnelle plus importante.

Conseils pratiques pour gérer la transition en toute sérénité

Passer à la SASU se gère mieux lorsque vous adoptez une démarche progressive et réfléchie. Je vois souvent des entrepreneurs accumuler un stress inutile par manque de planification. Quelques bonnes pratiques vous aideront à aborder cette période sans heurts :

  • Dresser un calendrier : Fixez une date de cessation pour votre micro-entreprise, et à partir de là, détaillez les actions à mener chaque semaine (rédaction des statuts, dépôt du capital, annonce légale, etc.).
  • Anticiper la clôture comptable : Même si la micro-entreprise est soumise à des obligations comptables limitées, vérifiez toutes vos factures, vos déclarations de chiffre d’affaires, et régularisez vos cotisations sociales. Ainsi, vous repartez sur des bases saines quand vous créez votre SASU.

Prenez le temps d’expliquer votre nouvelle structure à vos clients ou partenaires. Souvent, le passage à une SASU rehausse votre image de marque, mais susciter la confiance passe aussi par la clarté : informez-les du changement d’intitulé sur les factures, du nouveau RIB, de la nécessité de signer de nouveaux contrats, etc. Lorsque tout est clair pour eux, vous gagnez en crédibilité et vous évitez les litiges. Enfin, veillez à archiver les documents relatifs à l’auto-entreprise dans un dossier organisé, au cas où vous auriez besoin de justifier d’une dépense ou d’une recette antérieure. C’est d’ailleurs une habitude rentable à prendre pour la SASU aussi.

Exemple concret : du freelance au gérant d’une SASU en pleine croissance

Prenons une situation que j’ai rencontrée récemment. Paul, développeur web freelance, a commencé sous le statut d’auto-entrepreneur pour facturer ses prestations. Au bout de dix-huit mois, il a décroché plusieurs contrats avec des agences digitales et a dépassé le seuil annuel de 72 600 €. Pour éviter de se retrouver en défaut, il a opté pour la création d’une SASU avant même de dépasser le plafond. Il lui a fallu :

• Déclarer la cessation de sa micro-entreprise fin septembre. • Mettre en veille un nouveau contrat pendant deux semaines, le temps d’immatriculer sa SASU. • Déposer un capital de 2 000 € correspondant à ses besoins de trésorerie immédiats. • Régler environ 200 € de frais d’annonce légale et 60 € de frais de greffe. • Obtenir son Kbis début octobre, après huit jours de traitement du dossier. • Communiquer ses nouvelles coordonnées bancaires et son nouveau SIREN à ses clients.

Résultat : Paul a pu contracter avec ses agences au nom de la SASU, conserver une cohérence dans sa comptabilité et limiter les risques de requalification fiscale. Il utilise désormais son Kbis à jour pour ouvrir de nouvelles opportunités, négocier avec une banque en vue d’obtenir un prêt pour embaucher un collaborateur, et signer des projets plus ambitieux. Son passage à la SASU n’a pas ralenti sa croissance, bien au contraire. C’est un bon exemple de transition réussie, car tout a été organisé en amont.

Les risques à éviter quand on change de statut

Mal préparée, la transition d’auto-entrepreneur à SASU peut entraîner quelques écueils. L’un des principaux consiste à conserver l’ancienne structure trop longtemps et à commencer à facturer au nom de la SASU avant même d’avoir obtenu tous les justificatifs (dont le Kbis). C’est une situation illégale, qui peut faire l’objet de sanctions ou créer un flou administratif. De même, si vous ne déclarez pas correctement la cessation de la micro-entreprise, vous risquez de payer des cotisations sociales ou des impôts relatifs à une activité que vous ne pratiquez plus. Il est donc essentiel de suivre scrupuleusement les étapes :

• Clôture officielle de la micro-entreprise. • Création de la SASU avec dépôt de capital, statuts et pièces justificatives. • Réception du nouveau numéro SIREN et du Kbis, puis utilisation exclusive de ces nouvelles informations pour toutes vos factures et déclarations. • Vérification des régularisations fiscales et sociales pour ne laisser aucun reliquat.

Un autre point sensible concerne la compatibilité de vos revenus. Dans certains cas, vous pouvez avoir un chevauchement de revenus liés à d’anciennes missions (facturées en auto-entreprise) et de nouvelles facturations (en SASU). Gérez bien ce calendrier pour éviter la confusion. Par exemple, mettez fin formellement aux prestations sous le statut micro-entrepreneur, et pas seulement de manière informelle. Les administrations attendent un cadre bien établi.

Ressources et liens utiles

Pour faciliter votre transition, vous trouverez sur le site officiel de l’URSSAF des informations détaillées sur la cessation de la micro-entreprise, ainsi qu’un espace pour effectuer votre déclaration de cessation. Sur le portail en ligne Infogreffe consulter ce lien, vous pourrez suivre l’immatriculation de votre SASU, télécharger les formulaires nécessaires (M0, etc.) et commander des copies de Kbis. Plusieurs plateformes privées proposent aussi un accompagnement à la création de la SASU, vérifiant votre dossier et gérant la publication de l’annonce légale à votre place. Sachez que ce type de service a un coût, mais il peut vous éviter certaines erreurs si vous ne vous sentez pas à l’aise avec les démarches administratives.

L’accompagnement professionnel

Si vous craignez de faire un faux pas, n’hésitez pas à faire appel à un expert-comptable ou à un avocat spécialisé en droit des sociétés. Leurs conseils vous assurent une transition fluide et respectueuse des différentes réglementations. Le droit des affaires peut être déroutant lorsqu’on n’a pas l’habitude, et vous gagnerez souvent du temps en vous appuyant sur un professionnel, plutôt que de tout découvrir par vous-même. C’est d’autant plus vrai si vous avez déjà une clientèle importante, des stocks, ou des contrats à gérer : mieux vaut tout sécuriser dès le démarrage de la SASU.

Ce qu’il faut retenir pour réussir votre transition

Passer du régime auto-entrepreneur à la SASU représente un véritable saut qualitatif : vous changez non seulement de cadre fiscal et social, mais aussi de niveau de responsabilité et de crédibilité. Cette évolution se prépare soigneusement pour éviter de bloquer votre croissance, de multiplier les coûts ou de décevoir des clients en plein milieu d’un projet. Voici quelques points essentiels à retenir :

  • Le seuil de chiffre d’affaires : surveillez-le pour éviter toute situation de dépassement non déclaré.
  • Le calendrier administratif : prévoyez vos démarches de cessation et de création dans des délais réalistes.
  • Le dépôt de capital et la rédaction des statuts : prenez le temps d’évaluer vos besoins financiers et d’anticiper vos futures évolutions.
  • L’obtention du Kbis : indispensable pour signer des contrats, ouvrir un compte bancaire professionnel et donner plus de légitimité à votre entreprise.
  • La communication : informez vos partenaires et vos clients du changement pour éviter toute confusion.

Enfin, l’eeextrait Kbis est la dernière pièce maîtresse de votre dossier : c’est ce document qui prouve l’existence légale de votre SASU. Sans lui, vous risquez d’être bloqué pour des achats importants ou des contrats stratégiques. Alors, veillez à anticiper correctement cette étape, en fournissant un dossier complet au greffe, et vous obtiendrez votre nouveau Kbis sans encombre.

Conclusion pratique pour votre projet

Maintenant que vous avez une vision globale des démarches et des avantages liés au passage d’auto-entrepreneur à SASU, vous pouvez vous lancer en confiance. N’oubliez pas de bien planifier la fermeture de votre micro-entreprise, de rédiger des statuts solides pour votre SASU et de suivre de près l’évolution de votre dossier auprès du greffe. Le nouveau Kbis sera votre meilleure preuve de sérieux et de légitimité, tant pour vos nouveaux clients que pour vos partenaires financiers ou commerciaux. Vous avez désormais toutes les clés pour aborder cette transition de manière sereine, rapide et efficace, avec la perspective d’un véritable essor entrepreneurial à la clé. C’est un grand pas en avant dans votre parcours de créateur d’entreprise, et je suis convaincue que vous saurez en tirer le meilleur parti.