Exemples et cas pratiques
Pour mieux visualiser, procédons à deux situations concrètes. Dans l’aide à la constitution de dossiers d’immatriculation, je repère souvent les mêmes questions. Découvrez donc quelques témoignages pour clarifier les procédures liées au capital social et aux documents requis.
Cas d’un entrepreneur individuel
Imaginons Alex, qui veut créer son activité de coach sportif à domicile sous le statut d’entrepreneur individuel. La question du capital social ne se pose pas dans ce statut, puisqu’il n’existe pas de capital à déposer formellement. Cela signifie qu’au moment de la déclaration au Registre du commerce et des sociétés ou au Registre des métiers (selon la nature de l’activité), Alex ne doit pas fournir d’attestation de dépôt de fonds. En revanche, s’il avait opté pour une EURL (SARL unipersonnelle) ou une SASU, la logique aurait été différente, puisqu’il aurait eu à déposer même un euro symbolique (à minima).
Ainsi, dans le cas d’un entrepreneur individuel, la procédure est plus simple : il suffit de remplir la déclaration de début d’activité, de fournir des pièces d’identité, un justificatif de domicile et, parfois, un diplôme ou une attestation de compétences si la profession est réglementée. Les documents prouvant l’existence d’un capital ne sont pas exigés. Donc, la “sécurisation” du capital ne constitue pas ici un élément prioritaire, car il n’existe pas de capital social au sens des sociétés.
Cas d’une SA
Maintenant, prenons Camille et Paul, qui fondent une SA (Société Anonyme) pour la construction de logiciels de comptabilité. Pour cette forme juridique, la loi impose un capital minimum de 37 000 euros, dont la moitié (18 500 euros) doit être libérée au moment de la constitution. Afin de prouver qu’ils respectent cette exigence, il leur faut :
- Rédiger les statuts, en indiquant précisément que Camille et Paul apportent 18 500 euros chacun pour démarrer (pour atteindre un total de 37 000 euros libérés à la création).
- Ouvrir un compte en banque “société en formation”.
- Obtenir une attestation de dépôt de fonds. Généralement, la banque débloque le capital après réception du K-bis définitif, mais la première étape est d’obtenir la confirmation de dépôt.
- Vérifier la présence de toutes les signatures sur les statuts, mentionner le siège social et les coordonnées des dirigeants (avec copie des pièces d’identité).
Les éventuelles erreurs courantes ici : oublier la libération partielle obligatoire ou négliger la répartition des actions. Par exemple, s’ils fournissent une attestation bancaire mentionnant 10 000 euros déposés, alors que les statuts annoncent 18 500 euros, leur dossier sera rejeté. Il est donc crucial de maintenir la cohérence de tous les chiffres. C’est ainsi que l’on sécurise réellement le capital social pour une SA.